Ce qui aurait dû être un vol ordinaire entre Sydney et Colombo a pris une tournure improbable lorsqu’une dispute entre les deux pilotes de l’Airbus A330 de SriLankan Airlines a éclaté en plein vol. Alors que la copilote quittait brièvement le cockpit pour une pause, son supérieur a littéralement verrouillé la porte, l’empêchant de reprendre son poste. Un comportement qui a choqué à bord et au sol, où la copilote a déposé plainte à son arrivée.
Le protocole ignoré : source de tensions
Selon les procédures de sécurité en vigueur, lorsqu’un pilote quitte le cockpit, un autre membre d’équipage doit le remplacer temporairement. Cela permet de garantir la sécurité du vol et d’éviter qu’un seul pilote ne reste seul aux commandes trop longtemps. Pourtant, lors de ce vol, ce protocole n’a pas été respecté, provoquant la colère du commandant de bord. Ce dernier a considéré cette erreur comme inacceptable, et son acte de fermer la porte du cockpit visait à punir sa collègue.
Les passagers, eux, n’ont pas eu connaissance de ce qui se passait dans le cockpit. Mais à bord, l’ambiance est vite devenue électrique. Il a fallu plusieurs négociations menées par l’équipage pour que la copilote puisse enfin réintégrer le cockpit. L’Airbus A330 a pu atterrir en toute sécurité à Colombo, mais l’incident a marqué tous les membres de l’équipage.
Une querelle qui va plus loin
Cet épisode embarrassant survient alors que SriLankan Airlines traverse une période difficile. La compagnie, déjà en proie à des dettes massives et des retards liés à des pannes techniques, se voit désormais confrontée à une publicité négative qui risque d’aggraver sa situation. L’incident a forcé l’Autorité de l’aviation civile du Sri Lanka à ouvrir une enquête, et le pilote a été immédiatement suspendu.
En pleine tourmente financière, la compagnie se bat pour maintenir ses appareils en vol. Avec des avions cloués au sol faute de moyens pour remplacer des moteurs défectueux, cet incident intervient au pire moment. Le mauvais comportement du commandant de bord pourrait nuire davantage à une réputation déjà affaiblie.
Une enquête en cours et des questions en suspens
Désormais suspendu, le commandant de bord attend les résultats de l’enquête officielle menée par les autorités de l’aviation civile. L’enjeu est de taille pour lui comme pour la compagnie. En coulisse, on se demande si cette querelle n’est que la partie visible de tensions plus profondes au sein de SriLankan Airlines, où la pression monte à mesure que les difficultés financières s’accumulent.
L’incident met en lumière la fragilité des relations professionnelles dans un contexte où la rigueur est indispensable pour garantir la sécurité aérienne. Les passagers s’attendent à une coordination sans faille, mais quand des querelles éclatent à 10 000 mètres d’altitude, l’ambiance peut devenir bien plus tendue qu’on ne l’imagine.
L’affaire est loin d’être terminée pour la compagnie SriLankan Airlines, qui devra gérer les conséquences de cette querelle embarrassante. Entre enquête en cours et difficultés financières, cet incident met en lumière les défis auxquels sont confrontées certaines compagnies aériennes en difficulté.
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