À partir de mars 2025, la ligne directe Air France reliant Strasbourg à Lyon cessera d’exister. La compagnie abandonne cette liaison, jugée non rentable, et laisse la voie libre au TGV pour relier ces deux grandes villes françaises. Un changement qui en dit long sur l’avenir du transport aérien court-courrier en France.
Un vol sacrifié sur l’autel de la rentabilité
Après des années de service, la ligne Strasbourg-Lyon sera définitivement fermée par Air France en raison de sa faible rentabilité. Ce vol, qui ne dure qu’environ 1h10, n’est plus assez compétitif face à l’alternative ferroviaire. L’essor du télétravail et des réunions en visioconférence a drastiquement réduit la demande de vols intérieurs pour les déplacements professionnels, auparavant nombreux sur cette ligne.
Ce phénomène ne touche pas uniquement la liaison Strasbourg-Lyon, mais s’inscrit dans une tendance plus large qui impacte les vols domestiques à l’échelle nationale. Pour Air France, les coûts d’exploitation sont devenus trop élevés comparés aux revenus générés. De plus, la pression croissante pour des solutions de transport plus écologiques, comme le train, a contribué à cette décision.
Un retour forcé au train
Les passagers habitués au confort rapide de l’avion devront désormais s’adapter au TGV, dont le trajet entre Lyon et Strasbourg dure environ 3h40 à 4h. Si le train est plus lent, il est aussi perçu comme un choix plus respectueux de l’environnement, surtout dans un contexte où la réduction des émissions de carbone devient un enjeu majeur. Cette décision pousse donc les voyageurs à privilégier un moyen de transport considéré comme plus durable.
Le TGV propose plusieurs options, avec des trajets directs ou via correspondance à Paris. Bien que cela représente une certaine adaptation pour les passagers, il s’agit d’une tendance que l’on observe de plus en plus en France et en Europe : la transition du transport aérien vers le ferroviaire pour les trajets de courte distance.
Le déclin des vols domestiques en France
La fermeture de la ligne Strasbourg-Lyon n’est pas un cas isolé. De nombreuses liaisons aériennes similaires ont disparu ces dernières années en France, particulièrement sur les trajets bien desservis par le train à grande vitesse. Cette évolution est alimentée par des considérations économiques mais aussi par des facteurs écologiques et politiques. Le gouvernement français a d’ailleurs exprimé son soutien à la réduction des vols intérieurs lorsque des alternatives ferroviaires existent en moins de 2h30.
Pour Air France, cette décision reflète un repositionnement stratégique vers des vols internationaux et intercontinentaux, où la compagnie peut mieux rentabiliser ses ressources tout en répondant à la demande croissante pour des voyages longue distance.
Ce que cela signifie pour les voyageurs
Concrètement, cette fermeture entraînera des changements notables pour les passagers habitués à voler entre Lyon et Strasbourg. La compagnie était la seule à offrir cette connexion aérienne directe. Désormais, il faudra compter sur le TGV ou la voiture pour rejoindre les deux villes. Le confort rapide de l’avion s’efface au profit d’un voyage plus long, mais qui s’inscrit dans un effort collectif de réduction de l’empreinte carbone.
Air France assure que tous les employés affectés par cette fermeture se verront proposer des postes alternatifs au sein de la compagnie. Il n’y aura donc pas de départs forcés, mais les passagers devront, eux, faire preuve de flexibilité.
La suppression de la liaison Strasbourg-Lyon incarne une transition profonde dans le secteur des transports. Alors que l’avion s’efface face à des solutions plus écologiques comme le train, les habitudes de voyage des Français continuent de se transformer, au gré des avancées technologiques et des impératifs environnementaux.
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