À partir du mois d’avril 2025, le Royaume-Uni va imposer aux ressortissants européens, y compris les élèves français, une nouvelle exigence pour entrer sur son territoire : l’ETA (Electronic Travel Authorization). Concrètement, ce visa électronique nécessitera l’obtention préalable d’un passeport et le paiement d’une redevance de 12 euros. Cette évolution pourrait bien compliquer les voyages scolaires des jeunes Français vers l’Angleterre, brisant au passage un accord pourtant récent entre la France et le Royaume-Uni.
vers une fin de l’accord de 2023 pour les voyages scolaires facilités
Signé en décembre 2023, l’accord entre Emmanuel Macron et Rishi Sunak permettait aux élèves français de voyager vers le Royaume-Uni avec une simple carte d’identité, rendant les voyages scolaires plus accessibles et peu contraignants. Grâce à cet accord, les voyages éducatifs avaient connu une augmentation de 30 %, un chiffre symbolique après les annulations massives liées au Brexit et à la pandémie de Covid-19. L’ETA pourrait bien annuler ce retour des séjours éducatifs.
Selon Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, les coûts et les démarches administratives de l’ETA risquent de dissuader de nombreux établissements français d’organiser des séjours scolaires en Angleterre. « Le visa ETA nécessite un passeport, une démarche coûteuse et complexe qui pourrait bien détourner nos élèves vers d’autres destinations, comme l’Irlande, » déplore-t-elle.
des enseignants et parents français découragés par cette obligation
Pour les enseignants, ces nouvelles démarches s’annoncent lourdes : environ 75 % des professeurs interrogés ont fait part de leurs réticences face à la perspective d’organiser un voyage scolaire au Royaume-Uni avec ces exigences. Avec des délais de demande de passeport de plusieurs semaines et l’ajout de formalités administratives, certains établissements envisagent déjà des destinations de substitution.
Pour les familles, la nécessité d’un passeport complique également l’organisation. En comparaison, d’autres pays européens restent plus simples d’accès pour des voyages scolaires linguistiques, comme l’Espagne ou l’Italie.
une réponse attendue des autorités britanniques et françaises
Les autorités françaises ont déjà fait part de leur inquiétude au gouvernement britannique. Le gouvernement espère éviter une chute des voyages scolaires et renforcer les liens éducatifs entre les deux pays. Malgré ces échanges diplomatiques, aucune réponse officielle n’a été formulée par le ministère de l’Intérieur britannique, alors que les réservations pour les voyages du printemps 2025 sont déjà en cours.
Les répercussions de cette nouvelle politique d’entrée se font donc sentir, menaçant une relation éducative et linguistique essentielle entre la France et le Royaume-Uni.Si l’obligation de l’ETA est maintenue, le Royaume-Uni pourrait bien perdre une part de ses visites scolaires européennes, au profit d’autres destinations plus accessibles.
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